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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 14.djvu/207

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est persuadé que l’ouragan des Indes occidentales, et le typhon des grandes Indes, sont la même espèce de tempête sous des noms différens.

La situation des principales provinces de la Nouvelle-Espagne, et les qualités de climat ne laissent concevoir aucune défiance de la véracité des voyageurs, lorsqu’ils nous représentent cette grande contrée comme une des plus agréables et des plus fertiles du monde. Outre ses productions naturelles, elle est enrichie, depuis la conquête des Espagnols, de la plupart des plantes de l’Europe, qui ont prospéré sous un si beau ciel : mais nous ne nous attacherons ici qu’aux productions particulières au pays, et à celles qui se distinguent par leur excellente qualité ; toutes les autres sont renvoyées à l’article général de l’histoire naturelle de l’Amérique.

Donnons le premier rang au cacaoyer, qui tire proprement son origine du Mexique, comme il en fait une des principales richesses. On sème le cacao dans une terre chaude, humide et profonde. On fait plusieurs petits trous assez près les uns des autres, et l’on met dans chacun une amande, qu’on place le gros bout en bas. Les plants paraissent vers le quinzième jour ; à deux ans ils ont atteint la hauteur de trois pieds ; on les transplante alors en les enlevant avec toute la terre qui couvre leur racine pivotante ; on les plante en alignement, à dix-huit pieds l’un de l’autre,