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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 14.djvu/265

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Les habitans du Mexique sont tellement familiarisés avec les effets des volcans, qu’ils les regardent à peine comme des curiosités. Ce pays en compte cinq, qui sont : l’Orizaba, le Popocatepetl, les montagnes de Tustla, de Jorullo, de Colima. Les tremblemens de terre, qui sont assez fréquens sur les côtes du grand Océan, et dans les environs de la capitale, n’y causent cependant pas de grands malheurs.

Le volcan de Colima, dans la province de Guadalajara, est le plus occidental de la Nouvelle-Espagne. Il jette souvent des cendres et de la fumée. Son élévation au-dessus du niveau de l’Océan est de 1,400 toises. Il ne se couvre de neige que lorsque, par l’effet des vents du nord, il en tombe dans la chaîne des montagnes voisines.

Le Popocatepetl, dans la province de la Puebla, est constamment enflammé ; mais depuis plusieurs siècles on ne voit sortir de son cratère que de la fumée et des cendres. Il s’élève à 2,772 toises au-dessus de la mer, et tient à un groupe de montagnes colossales et volcaniques, qui se rapprochent du golfe du Mexique.

La province de la Vera-Cruz renferme deux de ces cimes colossales : la première est l’Orizaba, dont le sommet présente une échancrure qui rend le cratère enflammé visible de très-loin. Cette montagne, dont l’élévation au-dessus de la mer est de 2,717 toises, fit