Aller au contenu

Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 16.djvu/217

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

vres y est très-considérable ; ils vivent de la charité publique, tandis qu’ils pourraient se nourrir de leur travail en forçant la terre à produire. Cependant l’exploitation des mines de diamans entretient dans Tejuco un mouvement considérable. Les boutiques en tous genres sont bien garnies, la ville est bien bâtie ; la société y est fort agréable ; les manières y ont cette aisance et cette politesse qui annoncent l’usage du grand monde.

À l’ouest de Minas-Geraes on trouve sur la côte les trois petites capitaineries d’Espiritu-Santo, Porto-Seguro et Ilheos.

Espiritu-Santo, situé par 20° 13′ sud, et 44° 25′ à l’ouest de Paris, a un bon port sur une grande baie. La province est bien arrosée et fertile.

Porto-Seguro conserve le nom que Cabral lui donna à cause de l’excellence de son port lorsque découvrit cette côte. La ville est bâtie sur le sommet d’un rocher, à l’embouchure d’une rivière. Le port est abrité par des réc fs de corail. Au-dessous de la ville, située par 16° 40′ sud, et 44° à l’ouest de Paris, on trouve un grand village habité par des pêcheurs. La capitainerie produit du sucre et diverses denrées.

C’est à peu de distance de cette côte que commencent les fameux écueils qui se nomment abrolhos, et qui, s’étendant fort loin en mer, sans qu’on en ait encore pu fixer les bornes, font la terreur des pilotes, surtout dans