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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 16.djvu/299

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Les côtes septentrionales, depuis Fernambouc jusqu’à Maragnan, sont bordées d’un récif de rochers sur lesquels les vagues de l’Océan viennent se briser, et qui, en plusieurs endroits, ressemblent à une chaussée ou à une digue.

Toute la côte, depuis Para jusqu’à Fernambouc, n’offre aucune rivière de long cours. Cependant le Maragnan, le Rio-Grande et le Paraïba ont de larges embouchures dans un terrain léger. Dans la saison pluvieuse, ce sont des torrens qui inondent tout le pays ; dans la saison sèche, ils ont à peine un filet d’eau ; souvent même leurs lits absolument desséchés servent de chemin aux Indiens.

Depuis le cap Frio jusqu’au 30e degré sud, la côte très-élevée ne verse dans l’Océan aucun fleuve tant soit peu considérable. Toutes les eaux se dirigent vers l’intérieur, et s’écoulent vers le Parana ou l’Uraguay. Le Rio-Grande de San-Pedro a une embouchure fort large sur une côte basse, sablonneuse, et bordée de dunes ; mais son cours n’est pas très-long.

Entre les deux chaînes parallèles à la côte, coule du sud au nord, le Rio San-Francisco, le seul fleuve du Brésil qui traverse une grande étendue de pays. Après avoir parcouru un plateau élevé, en se dirigeant du sud-ouest au nord-est, il tourne brusquement au sud-est, et se jette dans l’Océan atlantique, sous les 11° sud. Son cours est au moins de 1,200 milles. Ses eaux roulent souvent sur des rochers, et forment de nombreuses cataractes. On dit