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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 16.djvu/335

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mens. Toutes les campagnes sont inondées, et le tonnerre y est si terrible, qu’il semble menacer la nature de sa ruine. Raleigh en fit une triste expérience à son retour.

Du côté du nord, le Cari est la première rivière qui se jette dans l’Orénoque, et qu’on rencontre en remontant ce grand fleuve : on trouve ensuite celle de Limo. Les terres de l’une à l’autre sont habitées par la nation des Aouaracaris, espèce de cannibales, qui tiennent un marché où ils vendent pour des haches leurs femmes et leurs filles à leurs voisins, qui les revendent aux Espagnols. À l’ouest de la rivière de Limo , on trouve celle de Pao, ensuite le Caouti, puis le Vocari, et le Capuri qui vient de la rivière de Méta, par laquelle Berréo était venu de la Nouvelle Grenade. La province d’Amapaïa est à l’ouest du Capuri, et c’est là que Berréo ayant passé l’hiver avec ses gens, les eaux lui en firent perdre un grand nombre. Au-dessus de l’Amapaïa, en tirant vers la Nouvelle-Grenade, le Pato et le Cassanar tombent dans le Méta. À l’ouest de ces rivières on a les terres des Aschaques et des Catuplos, et les rivières de Béta, de Daunay et d’Ibarra. Sur les frontières du Pérou, on trouve les provinces de Tumibamba et de Caxamalca ; et, tirant vers Quito et le Popayan, au nord du Pérou, les rivières de Guayara et de Guyacuro. Au delà des montagnes du Popayan, on rencontre le Pampamena ou Payanano, qui descend jusqu’à la rivière des Amazones, en tra-