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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 16.djvu/357

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des bois de teinture, et continuèrent d’y voyager sans interruption. Mais vers l’année 1624 ils y eurent un établissement. Quelques marchands de Rouen y envoyèrent alors une colonie de vingt-six hommes, sur les bords du Sinamary. Deux ans après, d’autres s’établirent sur la rivière de Conamama. Dans la suite on y envoya des renforts d’hommes et de munitions qui augmentèrent sensiblement ces deux colonies naissantes. Enfin plusieurs marchands de la même nation formèrent une compagnie, avec des lettres-patentes du roi Louis xiii, qui les autorisaient à faire seuls le commerce de la Guiane, dont elles marquaient les bornes par les rivières des Amazones et d’Orénoque. Cette compagne reçut le nom de Compagnie du Cap du nord, et devint fameuse par l’intérêt que la cour permit d’y prendre à diverses personnes de qualité, en leur accordant de nouveaux priviléges. Ils y envoyèrent successivement près de huit cents hommes, autant pour découvrir de nouvelles terres que pour affermir les premiers établissemens. Enfin Louis xiv, ayant établi en 1669 une compagnie des Indes occidentales, lui donna, par de nouvelles patentes, la propriété de toutes les îles et des autres terres habitées par les Français dans l’Amérique méridionale, et cette compagnie prit possession de Cayenne et des pays voisins de cette île.

L’intérieur en est encore très-peu connu, et habité par les Galibis et d’autres peuples