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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 16.djvu/37

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dans ses fonctions par deux vice-supérieurs, qui résident, l’un près du Parana, l’autre près de l’Uruguay. Le roi paie les appointemens aux curés dans les missions des Guaranis. Ils montent par an à trois cents piastres, en y comprenant ceux du vicaire. Cette somme est remise à la disposition du supérieur, qui fournit tous les mois à chaque curé ce qui lui est nécessaire pour sa nourriture et son habillement. Les missions des Chiquitos, qui ont un supérieur à part, ne sont pas comprises dans cet arrangement ; et leur nation étant plus laborieuse, les curés tirent leur subsistance de son travail. »

Le seul malheur de tous ces peuples est d’être sujets à des maladies contagieuses, telles que la petite-vérole, les fièvres malignes et plusieurs autres, auxquelles ils donnent vulgairement le nom de peste, parce qu’elles font d’étranges ravages. Aussi, quelque nombreuses qu’on ait représenté les peuplades, elles ne le sont pas autant qu’elles devraient l’être pour le temps qui s’est écoulé depuis leur formation, et pour la tranquillité dont elles jouissent. Quand ces cruelles maladies règnent, les curés et leurs adjoints ne suffisent point à ce surcroît de travail, et l’on augmente le nombre des vicaires.

Jamais les jésuites ne souffrent qu’aucun habitant du Pérou, de quelque nation qu’il soit, Espagnol ou métis, entre dans leurs missions du Paraguay. On les accuse fort injustement,