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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 17.djvu/194

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d’une affreuse montagne toute couverte de pierres calcinées, de cendre et de soufre. Mes souliers s’en étaient ressentis, et j’eus besoin de quelques jours de repos. »

Labat visita ce qu’on nomme les abîmes. Ce sont de grands enfoncemens que la mer fait dans les terres, où les vaisseaux peuvent se retirer pendant la saison des ouragans, ou pour se mettre à couvert de l’ennemi. L’eau y est profonde ; et si les terres voisines étaient défrichées, on y pourrait faire un excellent fort, qui ne demanderait qu’une redoute pour le défendre.

La population de la Guadeloupe se monte à 159,500 habitans.

L’île de Marie-Galande, séparée de la Guadeloupe par un canal de six lieues de largeur, offre un sol presque plat et sans eaux. On y compte environ 10,000 habitans : elle produit du sucre et du café de bonne qualité.

La Désirade n’est guère qu’un rocher, à trois lieues au vent de la Grande-Terre de la Guadeloupe : on y compte à peine quarante familles, qui, avec environ trois cents nègres cultivent le coton et élèvent les bestiaux.

Les Saintes sont trois petites îles à trois lieues au sud de la Guadeloupe proprement dite. Elles forment une rade superbe et très-sûre, où les bâtimens de l’état peuvent hiverner. Leur population n’excède guère celle de la Désirade. On y récolte un peu de coton.

La partie française de Saint-Martin est fort riche : elle renferme plusieurs belles sucreries