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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 18.djvu/15

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les chevaux dans les rues, parce qu’elles étaient très-mal pavées.

Les noms des églises de Boston marquent la variété de sectes dont cette colonie est composée : telles sont l’église anglicane, l’église française, l’église anabaptiste, l’église quaker, etc. Ce mélange n’empêche point que la société n’y soit aussi douce que dans les meilleures villes d’Angleterre. La plupart des négocians faisant le voyage de l’Europe en rapportent les modes et les usages. Un Anglais qui passe de Londres à Boston ne s’aperçoit point qu’il ait changé de demeure ; il y trouve le même air, la même conversation, les mêmes habillemens, la même propreté dans les meubles, les mêmes goûts dans les alimens et leurs préparations ; en un mot, Boston, ajoutait-on vers le milieu du dix-huitième siècle, est la plus florissante ville de l’Amérique anglaise. On en a vu partir dans une seule année six cents voiles pour l’Europe et d’autres lieux. C’est la résidence du gouverneur, le siége des cours de justice, celui de l’assemblée générale, et le centre de toutes les affaires du pays. On donne à la ville environ deux milles de long, et près d’un mille dans sa plus grande largeur. La baie de Massachuset, au fond de laquelle elle est située, s’étend d’environ huit milles dans les terres.

Dorchester est située à l’embouchure de deux rivières, fort près de la côte. Roxbury occupe le fond d’une baie qui a fort peu d’eau et qui