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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 18.djvu/49

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toute sa vie, et pour assesseurs trois autres d’entre eux. Le successeur du palatin devait toujours être le plus âgé du même corps. Cette cour, où l’on donnait droit de séance à tous les autres propriétaires, avec le droit de suffrage et d’autres priviléges, était nommée cour palatine. Le pouvoir législatif appartenait à la cour seule, et le pouvoir exécutif au seul palatin. Les députés des propriétaires pouvaient les représenter avec toute l’autorité de leurs maîtres.

La charte royale accordant aux propriétaires le droit de créer la noblesse, avec la seule restriction de ne pas lui donner les mêmes titres qu’en Angleterre, un article portait qu’après la division du pays en comtés ils créeraient dans chaque comté trois nobles : l’un sous le nom de landgrave, les deux autres sous celui de caciques, dont les lettres seraient scellées du grand sceau de la colonie, et qui composeraient avec les seigneurs propriétaires, ou leurs députés, la chambre haute d’un parlement : l’élection de la chambre basse était laissée au peuple. On comptait faire monter le nombre des landgraves à vingt-cinq, et celui des caciques à cinquante. Les landgraves devaient avoir quatre baronnies attachées à leurs dignités ; chaque baronnie composée de six mille acres de terres. La dignité de cacique n’emportait que deux baronnies, chacune de trois mille acres. Les uns et les autres ne pouvaient aliéner ces fonds par donation ni par vente ; mais ils ne pouvaient