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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 18.djvu/54

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termes de la relation, tout l’art des princes de l’Europe ne fera jamais rien d’approchant. « La ville a plusieurs grandes rues, et quantité de beaux édifices, entre lesquels on en nomme douze ou quinze d’une architecture distinguée. L’église paroissiale n’est pas moins remarquable par sa beauté ; mais on lui reproche d’être trop petite pour le nombre des habitans, qui ne cesse point de se multiplier. On trouve à Charles-Town une bibliothèque publique fondée par le docteur Bray, à qui la plupart des bibliothèques de l’Amérique anglaise doivent aussi leur fondation, et dont le zèle, tourné particulièrement à l’augmentation du savoir, s’employa constamment à solliciter des contributions en Angleterre. Les presbytériens et les anabaptistes ont leurs églises dans la ville, et celle des presbytériens français fait un des ornemens de la principale rue. Celle des quakers est reléguée dans un faubourg de la rivière d’Ashley. On ne compte pas plus de deux cent cinquante familles dans la ville et les faubourgs de Charles-Town ; mais l’air y étant favorable à la propagation, il n’y a presque point de mariage qui ne produise dix ou douze enfans. Cette capitale est la résidence du gouverneur-général, et le siége des principales cours de justice ; en un mot, c’est l’âme de toute la province. Tout le pays voisin est rempli de belles plantations qui forment comme autant de petites bourgades.

» Quoiqu’à l’exception d’un peu plus de