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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 18.djvu/56

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ryland. C’est ce qu’on a nommé les monts Apalaches. De leur pied jusqu’à la mer on compte assez régulièrement deux cents milles. Les sources de toutes les grandes rivières qu’on a décrites sont dans ces montagnes.

» La province est capable de contenir et de nourrir soixante-six fois le nombre de ses habitans actuels. On y sème le maïs, depuis le 1er. mars jusqu’au 10 juin. Un acre de terre ordinaire produit depuis dix-huit jusqu’à trente-trois boisseaux. La saison pour semer le riz est entre le 1er. avril et le 20 mai. On le sème dans des sillons à dix-huit pouces l’un de l’autre. Un acre donne rarement moins de trente boisseaux, et quelquefois plus de soixante ; mais la récolte moyenne monte ou baisse entre ces deux termes, suivant la qualité du terrain. Cette dernière moisson se fait en septembre, jusqu’au 8 octobre ; elle est si abondante, qu’elle produit à l’Angleterre un commerce annuel de plus de 80,000 livres sterling. Les Anglais se flattent qu’avec le temps on ne verra plus dans les marchés de l’Europe d’autre riz que celui de cette province.

» Les vers à soie n’y commencent pas moins à prospérer ; ils sortent de leurs œufs vers le 6 mars, qui est le temps où les feuilles du mûrier s’ouvrent. La résine, le goudron et la poix sont en abondance dans toute la colonie. On tire la résine en ouvrant dans les troncs d’arbres des entailles qui descendent jusqu’au pied, où il se trouve des bassins pour la rece-