Aller au contenu

Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 18.djvu/82

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Vérazani avait découvert autrefois cette côte, Terre-Neuve et la baie d’Hudson, lorsqu’il fut envoyé en 1524 par François 1er, pour chercher par le nord une route dans la mer du Sud. La colonie du Canada fut long-temps languissante et combattue par les Anglais, avec une alternative de bons et de mauvais succès. Son objet principal était le commerce des pelleteries. Montréal, autre établissement formé dans une des îles du fleuve Saint-Laurent, accrut encore la puissance française dans ces contrées. On s’allia avec quelques nations sauvages, et l’on fit la guerre à d’autres. Cependant des pêcheurs normands, basques et bretons, fréquentaient les cotes d’Acadie, Terre-Neuve et la baie d’Hudson, qu’ils disputaient aux Anglais. Dans le récit de ces guerres, qui n’entre point dans notre plan, on trouve quelques détails sur la baie d’Hudson, qui méritent que nous nous y arrêtions un moment. Nous parcourrons ainsi de suite les autres contrées où les Français ont eu des établissemens, avant d’entrer dans la description générale du nord de l’Amérique.

Voici comme s’expliquent les relations françaises : « Après qu’on a doublé la pointe septentrionale de l’île de Terre-Neuve, en faisant le nord-ouest, et côtoyant toujours la terre de Labrador, on s’élève jusque vers les 63 degrés de latitude nord, et l’on trouve un détroit qui porte le nom d’Hudson. Ce détroit court sud-est et nord-ouest, et sa sortie est par le 64e.