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vin du Pérou à Seymour Gibbons, propriétaire du bâtiment, et vingt piastres à chacun de leurs matelots, qui étaient au nombre de dix.

» Le 6 août, nous partîmes avec un très-bon vent, qui nous fit arriver, avec l’aide du courant, à la première cataracte de la rivière de Parmentiers. Le 11, ayant fait quatre-vingt-six lieues, je me trouvai le 16 à la côte méridionale du lac Bello, à bord de nos vaisseaux, devant la belle ville de Conasset, où nous trouvâmes nos gens en bon ordre. Ils avaient été traités avec beaucoup d’humanité pendant mon absence, et le capitaine Ronquillo y avait répondu par sa conduite. Le 20, un Américain m’apporta une lettre du capitaine Bernardo, en date du 1er. août, dans laquelle il m’apprenait qu’il était de retour de son expédition du nord, et m’assurait qu’il n’y avait point de communication de la mer Atlantique par le détroit de Davis, parce que les naturels du pays ayant conduit un de ses matelots à la tête de ce détroit, il l’avait vu terminé par un lac d’eau douce d’environ trente milles de circuit par les 80° de latitude septentrionale ; qu’il y avait vers le nord des montagnes prodigieuses ; qu’au nord-ouest du lac, la glace s’étendait en mer jusqu’à cent brasses de hauteur d’eau, et que cette glace pouvait être là depuis la création. du monde. Bernardo ajoutait, qu’il avait navigué de l’île Basset, à peu près au nord-est, jusqu’au 79°, où il avait