Aller au contenu

Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 2.djvu/266

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

fluences, y produit en un instant des vers sur les alimens et sur les habits : quelquefois les ouragans, nommés tornados, y jettent l’épouvante. Souvent une épaisse obscurité, qui ne se dissipe pas un moment dans le jour, semble changer la face de la nature, et rend la vie presque insupportable.

Cette rivière porte le nom de Mitomba jusqu’à vingt-cinq ou trente lieues de son embouchure, et n’est pas connue plus loin des Européens : elle a, du côté du sud, une ville nommée las Magoas, où la permission de résider pour le commerce n’est accordée qu’aux Portugais. Les habitans viennent seulement dans la baie pour y faire des échanges avec les Français et les Anglais, lorsqu’ils voient entrer leurs bâtimens.

À l’entrée de la rivière on voit plusieurs petites îles. Les principales sont celles de Togou, de Tasso et de Bense. Dans cette dernière, qui est à neuf lieues de la rade, les Anglais ont élevé un petit fort.

Les Portugais sont établis dans divers endroits du pays ; mais la jalousie du commerce ne leur permet pas d’entretenir beaucoup de correspondance avec les Anglais de l’île de Bense.

La baie de France, où l’on trouve la fontaine du même nom, est éloignée d’environ six lieues du cap Tagrim, en remontant la rivière. On la distingue aisément à la couleur brillante du sable qui se présente sur le ri-