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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 2.djvu/304

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chaude, ce qui les fait enfler comme le riz. Cette nourriture est saine, du moins s’il en faut juger par les Nègres, qui sont ordinairement gras et pleins de santé. Le grand et le petit mil sont connus des naturalistes sous le nom de houlque sorgho et de houlque à épi.

Le sanglet est la simple farine du mais. C’est l’aliment le plus commun des pauvres habitants. Le maïs se plaît dans les terrains frais, et même marécageux. Il se cultive comme le millet, et se vend en épis ou en grains.

Le riz croît fort abondamment sur les bords et dans les îles du Sénégal, sur la Gambie et dans les autres parties de la côte, surtout dans les lieux qui sont sujets aux inondations des rivières. Le commerce du riz est considérable sur les côtes voisines de Cachao, et au sud de Bissao.

On sème le riz dans les terres basses. Il croît de la hauteur du froment. Du sommet de la tige il pousse d’autres petit tuyaux qui soutiennent les épis. Sa multiplication est si extraordinaire, qu’un boisseau en produit souvent jusqu’à quatre-vingts. Cependant la paresse des Nègres les met quelquefois dans le cas d’en manquer.

Il n’y a point de champs ni de bois qui ne soient ornés d’une grande variété de fleurs sauvages, tout-à-fait différentes de celles de l’Europe, mais d’une beauté fort médiocre. On en distingue une qui ressemble, pour la