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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 2.djvu/346

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On trouve deux sortes de perroquets, les uns petits, tout-à-fait verts ; les autres beaucoup plus gros, avec la tête grise, le ventre jaune, les ailes vertes, et le dos mêlé de gris et de jaune : ceux-ci n’apprennent jamais à parler ; mais les petits ont l’organe clair et agréable, et prononcent distinctement tout ce qu’on prend la peine de leur répéter.

On trouve au long de la rivière le héron nain, que les Français nomment l’aigrette.

La nonette est un oiseau blanc et noir. Il a la tête revêtue d’une touffe de plumes qui a l’apparence d’un voile ; sa taille est celle d’un aigle ; il se nourrit de poissons ; il fréquente les bois, et s’apprivoise difficilement.

Les cormorans et les vautours sont semblables à ceux de l’Europe. Entre ces derniers, il s’en trouve d’aussi gros que les aigles ; ils dévorent les enfans, lorsqu’ils peuvent les surprendre à l’écart.

Près du désert, au long du Sénégal , on trouve un oiseau de proie de l’espèce du milan, auquel les Français ont donné le nom d’écouffe. C’est une espèce d’aigle bâtard, de la forme et de la hauteur d’un coq ordinaire ; sa couleur est brune, avec quelques plumes noires aux ailes et à la queue ; il a le vol rapide, les serres grosses et fortes, le bec courbé, l’œil hagard et le cri fort aigu. Sa proie ordinaire est le serpent, les rats et les oiseaux ; mais tout convient à sa faim dévorante : il n’est point épouvanté des armes à