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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 20.djvu/20

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et qui répandent la fertilité et l’agrément dans les prairies qu’elles arrosent.

Les autres grandes vallées qui sont habitées sont toutes plus basses que celles du milieu du pays. Elles s’étendent vers les côtes et le long de la mer ; il y en a qui ont quatre à cinq milles de largeur ; d’autres qui, après avoir serpenté pendant plusieurs milles entre les montagnes, se prolongent jusqu’aux bords de la mer. Ces grandes vallées composent les districts, et renferment encore de petits vallons, qui servent à entretenir des herbages. Plusieurs particuliers y ont des maisons qu’ils habitent pendant l’été, et où demeurent, pendant toute l’année, des gens qui ont soin du bétail, et qui recueillent le beurre, le lait et la laine.

Toutes les rivières et tous les torrens qui descendent des montagnes dans le pays plat sont fort poissonneux. La mer forme aussi de grands golfes, très-favorables et très-propres à la pêche. Il y a encore plusieurs lacs d’eau douce, qui ont jusqu’à douze lieues de circonférence ; et d’autres plus petits, qui nourrissent aussi de très-bons poissons, tels que des saumons, des truites de plusieurs espèces, des anguilles, etc.

Les mêmes poissons, dit Horrebow, se trouvent aussi dans quelques eaux chaudes, qui coulent directement dans les rivières ; ce qui prouve que ces eaux n’ont aucune qualité sulfureuse ou minérale.

On distingue en Islande trois sortes d’eaux