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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 22.djvu/119

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occidentale de la Nouvelle-Guinée jusqu’à 17° sud, pour s’assurer de sa direction. Ainsi, l’on ignorait alors l’existence du détroit découvert par Torrès en 1606.

Tasman devait aussi, en partant de la Terre de Witt, sur la côte nord-ouest de la Nouvelle-Hollande, aller le plus loin qu’il pourrait à l’est, pour compléter la découverte des terres d’Arnhem et de van Diemen du nord, et déterminer avec précision si ces terres n’appartenaient pas à une seule et même île.

On a lieu de présumer que Tasman remplit cette seconde mission avec la même habileté que la première ; mais l’on en ignore complétement les détails. On ne sait ni l’époque du départ de Tasman, ni celle de son retour. On est sûr qu’il a eu lieu ; parce que la carte de la Nouvelle-Hollande indique les noms qu’il a donnés à cette partie de sa découverte. Mais la jalousie qui avait fait supprimer par la compagnie hollandaise des Indes orientales tout ce qui concernait la découverte des côtes occidentales de la Nouvelle-Hollande, aura agi bien plus puissamment pour l’engager à cacher les détails relatifs à la partie de ce continent si voisine de leurs établissemens dans l’archipel méridional et oriental des Indes. Elle a si bien dérobé la connaissance de tous les renseignemens qui avaient rapport au second voyage de Tasman, qu’on ignore s’ils existent encore ou s’ils ont été anéantis.

Le journal du second voyage de Tasman