Aller au contenu

Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 22.djvu/240

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

chaloupe, on s’aperçut qu’il manquait un quartier-maître et quatre-matelots ; pendant le temps qui s’était écoulé entre leur descente dans l’île et notre arrivée, ils s’étaient mutinés contre leurs officiers avaient pris querelle entre eux, s’étaient battus à coups de couteau, et quelques-uns avaient été blessés. Les plus coupables ayant été menacés du dernier supplice par le capitaine, à notre approche ils s’enfuirent pour éviter le châtiment. J’allai les chercher à la tête d’un détachement ; mais il se cachèrent dans les broussailles, d’où ils firent feu sur nous. Je ne leur ripostai pas ; et je les appelai, en les exhortant à revenir sur les vaisseaux, et leur promettant leur pardon au nom de l’amiral ; ils furent sourds à mes représentations. Comme je ne voyais pas l’utilité de faire du mal à des gens qui paraissaient résolus de rester dans l’île, je les laissai, et nous allâmes chercher des fruits et des plantes salutaires pour nos malades ; tous ces végétaux s’y trouvent en abondance. »

Les îles Pernicieuses furent retrouvées par Cook en 1774. Il les nomma îles Palliser. Le milieu du groupe est situé par 15° 38′ de latitude méridionale, et 148° 50′ de longitude à l’ouest de Paris.

Le lendemain du jour où Roggeween eut quitté les îles Pernicieuses, il n’en était encore qu’à huit lieues de distance dans l’ouest, lorsqu’au lever du soleil il découvrit une île qui fut nommée l’Aurore (Het Dageraad). Elle a