Aller au contenu

Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 24.djvu/151

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

et la religion de ces peuples, que nous n’en avions puisé pendant le court séjour que nous fîmes parmi eux, et je le reçus volontiers à bord de notre bâtiment. Comme nous ne pûmes pas mettre à la voile le 12, parce que nous fûmes obligés de faire de nouveaux jas pour notre petite et notre seconde ancre d’affourche, qui avaient été entièrement rongés par les vers, Topia dit qu’il voulait encore aller à terre une fois, et qu’il ferait un signal pour qu’on l’y envoyât chercher le soir par un canot ; il y alla et emporta un portrait en miniature de M. Banks, qu’il avait envie de montrer à ses amis, et plusieurs bagatelles pour leur donner en faisant ses adieux.

» Après dîner M. Banks désirant se procurer un dessin du moraï appartenant à Toutahah à Eparré, je l’y accompagnai, ainsi que le docteur Solander, dans la pinasse. Dès que nous eûmes débarqué, plusieurs de nos amis vinrent à notre rencontre ; d’autres cependant s’absentèrent par ressentiment de ce qui était arrivé la veille. Nous marchâmes sur-le-champ vers la maison de Toutahah où nous rencontrâmes Obéréa et des Taïtiens qui ne nous étaient pas venus recevoir à la descente à terre. Nous eûmes bientôt fait une entière réconciliation, et lorsque nous leur dîmes que nous mettrions à la voile l’après-midi du jour suivant, ils nous promirent que dès le grand matin ils viendraient nous rendre visite pour nous faire leurs derniers adieux. Nous trouvâmes