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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 25.djvu/239

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un terrain entouré d’arbres ou d’arbrisseaux à fleurs qui parfument l’air qu’on y respire. Des vases de bois, des coques de cocos, des coussins de bois de la forme d’escabeaux à quatre pieds : voilà tous les meubles des insulaires. Le vêtement qu’ils portent et une simple natte leur servent de lit. Nous achetâmes deux ou trois vases de terre, les seuls que nous ayons aperçus parmi eux : l’un ressemblait à une bombe, il était percé de deux trous opposés l’un à l’autre ; le second et le troisième, à nos pots de terre ; ils contiennent cinq à six pintes ; ils avaient été au feu. Je crois qu’on les a fabriqués dans quelque autre île ; car nous n’avons remarqué que ceux-là : je ne puis pas supposer qu’ils viennent de Tasman ; des vaisseaux si fragiles auraient dû se casser depuis cette époque.

» Les cochons et les poules sont les seuls animaux domestiques que nous ayons observés. Les cochons sont de l’espèce de ceux des autres îles de cette mer ; mais les volailles sont beaucoup meilleures, de la grosseur des plus belles que nous ayons en Europe, et leur chair est au moins aussi bonne. Nous n’avons trouvé aucun chien : je crois que ce quadrupède est inconnu aux habitans ; car ils désiraient avec ardeur ceux qui étaient sur nos bords. Je donnai à mon ami Attago un mâle et une femelle ; l’un venait de la Nouvelle-Zélande, et l’autre d’Ouliétéa. Ils appellent les chiens koréis ou gouréis, comme à la Nouvelle-Zélande ; ce qui prouve