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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 25.djvu/305

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Cet écrivain place la terre sous le méridien de 90°, où je crois qu’elle ne peut pas y être, puisque Bougainville semble avoir reconnu les parages situés sous ce méridien, et nous avions alors exploré le grand Océan depuis le 94e jusqu’au 101e méridien. Il n’est pas probable qu’elle gise à l’est du 90e degré, parce que, dans ce cas, elle aurait été aperçue par les vaisseaux qui vont des parties nord aux parties méridionales de l’Amérique. Pingré, dans un petit Traité sur le passage de vénus[1], donne des détails sur une terre qu’on dit avoir été découverte par les Espagnols en 1714, à 38° de latitude sud, et à cinq cent cinquante lieues de la côte du Chili ; c’est-à dire à 110 ou 111° de longitude ouest, et à 1 ou de la route de l’Endeavour ; il est donc difficile que ce soit là sa position. En un mot, elle ne peut être qu’aux environs du 106e ou du 108e méridien ouest, et alors ce n’est qu’une petite île, ainsi que je l’ai déjà observé.

» Comme une colique bilieuse me retint alors au lit, M. Cooper, le premier officier sous moi, eut la conduite du vaisseau ; je fus fort satisfait de lui. Les symptômes les plus dangereux de ma maladie ne se dissipèrent qu’après bien des soins. M. Patten, chirurgien de la Résolution, me donna des preuves d’habileté comme mé-

    Paris, 1774, 1 vol. in-8. Voyez page 125, etc. Cette traduction est quelquefois infidèle.

  1. Il est intitulé : Mémoire sur les découvertes faites dans la mer du Sud avant les derniers voyages des Anglais et des Français autour du monde, Paris, 1778, 1 vol. in-4o.