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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 25.djvu/317

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est un peu aplati entre les yeux ; leurs lèvres sont moins épaisses que celles des nègres, leurs yeux petits, d’un brun foncé, leurs cheveux noirs, courts et bouclés : les femmes les portent longs. Les hommes mettent sur leur tête une couronne d’herbe, couverte d’un grand nombre de longues plumes noires, ou d’énormes chapeaux de plumes de goêland brun, ou d’un cercle de bois entouré de plumes blanches. Les femmes ont un grand et large chapeau pointu en avant et fait de nattes ; elles ont des colliers et des pendans d’oreilles de coquillage. Elles ne brillent pas par leur chasteté ; leur nombre est petit relativement à celui des hommes.

» Après avoir passé quelque temps sur le rivage parmi les insulaires, nous pénétrâmes dans l’intérieur des terres. Toute la campagne était couverte de rochers et de pierres de différentes grandeurs, qui, par leur couleur noirâtre et leur aspect poreux, semblaient avoir été exposés à un grand feu. Deux ou trois espèces de plantes chétives croissaient au milieu de ces pierres, ce qui donnait un air de vie à ce pays inanimé d’ailleurs. À environ cinquante pieds du lieu du débarquement, nous vîmes une muraille perpendiculaire de pierres de taille d’environ un pied et demi ou deux pieds de long, et d’un pied de large : sa plus grande hauteur était d’environ huit pieds ; mais elle diminuait insensiblement en pente des deux côtés ; toute la longueur était d’environ soixante pieds. On