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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 25.djvu/61

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ai observé que deux. Les feuilles de l’une sont longues et étroites ; sa graine, dont j’ai rapporté des échantillons, a la forme d’un bouton, et une odeur très-agréable ; l’autre a des feuilles ressemblant à celles du laurier, elle a une odeur et une saveur épicée qui flatte. En coupant quelques-uns de ces arbres pour du bois à brûler, il en sortit de la gomme, que notre chirurgien appela gomme-laque ; ils sont la plupart brûlés ou grillés près de terre, parce que les naturels du pays mettent le feu aux arbrisseaux dans les endroits les plus fréquentés ; et par ce moyen ils marchent aisément sous les arbres. Parmi les oiseaux que nous avons remarqués, l’un est pareil au corbeau ; plusieurs, de l’espèce de la corneille, sont noirs avec les pointes des plumes de la queue et des ailes blanches, le bec long et très-pointu. Un de nos messieurs tua un oiseau blanc de la grosseur d’un grand milan. Il y a aussi des perroquets, et diverses sortes de petits oiseaux. J’ai vu en oiseaux de mer des canards, des sarcelles, des tadornes. Quant aux quadrupèdes, nous n’en avons aperçu qu’un : c’était un opossum, ou sarigue ; nous trouvâmes la fiente de quelques autres, que nous jugeâmes de l’espèce des daims. Le poisson n’abonde pas dans la baie ; nous y prîmes cependant des requins, des roussettes, d’autres qui leur ressemblent, excepté qu’ils sont couverts de petites taches blanches ; enfin de petits poissons peu différens des sardines. Les lagunes, dont l’eau est sau-