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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 25.djvu/64

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de détroit entre la Nouvelle-Hollande et la terre de Diémen, et qu’il y a seulement une baie très-profonde. J’aurais fait route plus long-temps au nord, mais le vent, qui soufflait avec force du sud-est, semblait devoir tourner à l’est, ce qui m’aurait alors poussé directement sur la côte : je jugeai plus convenable de me diriger vers la Nouvelle-Zélande, où j’abordai le 7 avril. »

Les écueils ayant obligé plusieurs fois le capitaine Furneaux de se tenir hors de la vue de la côte, et depuis la terre la plus septentrionale qu’il vit jusqu’à la pointe Hicks, extrémité sud des découvertes du capitaine Cook quand il commandait sur l’Endeavour, un espace de vingt lieues n’ayant pas été reconnu, la non-existence du détroit entre la Nouvelle-Hollande et la terre de Diémen n’est pas encore assurée, quoique les quadrupèdes qui sont sur la dernière semblent prouver qu’elles sont jointes ensemble. Aucune partie du monde ne mérite autant l’examen des voyageurs que le grand continent de la Nouvelle-Hollande, dont on n’a encore observé que les bords, et dont toutes les productions sont en quelque sorte absolument ignorées. Suivant tous les navigateurs qui y ont abordé, on y voit peu d’habitans ; ils ne se tiennent probablement que sur les bords de la mer ; ils sont entièrement nus, et ils semblent mener une vie plus sauvage qu’aucune nation des climats chauds. Voilà donc l’intérieur d’une contrée égale au continent de l’Eu-