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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 25.djvu/8

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semblables pour cette seconde expédition. On mit sur chacun les provisions ordinaires pour deux ans et demi de navigation. Mais en place de gruau d’avoine on substitua du froment, et du sucre en place d’huile ; on y joignit de la drèche, de la chou-croute, des choux salés, des tablettes de bouillon, du salep, de la moutarde, du jus de moût de bière épaissie, etc., et l’on chargea le capitaine d’essayer ou de vérifier les propriétés antiscorbutiques de ces substances. On lui donna des filets, des hameçons, des instrumens de pêche de toute espèce, avec des vêtemens d’hiver pour les matelots ; on embarqua les meilleurs instrumens pour faire les expériences astronomiques et nautiques : MM. Wales et Bayley furent chargés de la direction de cette partie, l’une des plus essentielles de l’entreprise ; et MM. Forster, père et fils, de tout ce qui concernait l’histoire naturelle. On verra dans les détails de ce voyage avec combien de zèle et d’intelligence ces deux derniers ont su remplir leur objet.

Cook commandait la Résolution, et le capitaine Furneaux, l’Aventure. Le premier avait en tout cent douze hommes à bord, et l’Aventure quatre-vingt-un.

Les instructions données à Cook par l’amirauté lui enjoignaient de se rendre à l’île de Madère, d’y embarquer du vin, puis d’aller au cap de Bonne-Espérance ; il devait s’y ravitailler, ensuite s’avancer au sud, et tâcher de retrouver le cap de la Circoncision, qu’on disait