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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 26.djvu/263

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avoir un rapport même éloigné à la religion, et nous n’avons observé aucune coutume qui offrit la moindre apparence de superstition. Leurs idées sur ces matières sont vraisemblablement aussi simples que le reste de leur caractère. Nous avons vu quelques-uns de leurs cimetières : sans doute des cérémonies accompagnent leurs funérailles, mais nous ne les connaissons pas.

» Nous longeâmes la côte de l’île depuis le 14 jusqu’au 23, et nous donnâmes à sa pointe sud-est le nom de promontoire de la Reine Charlotte ; et à une autre pointe moins avancée, celui de cap du Promontoire. On découvrit sur ce dernier un grand nombre de pointes très-élevées et des terres basses. Nous ne pouvions pas nous accorder sur la nature de ces objets. Je supposais que c’était une espèce singulière d’arbres, par la raison qu’ils étaient très-nombreux, et que d’ailleurs une grande quantité de fumée sortit tout le jour de leur centre, près du promontoire. « Nos philosophes, dit le capitaine, pensaient que c’était la fumée d’un feu interne et perpétuel. » Je leur représentai que le matin il n’y avait point eu de fumée dans cette même place ; car ce feu, prétendu éternel, cessa avant la nuit ; et depuis on n’y en aperçut plus.

» Depuis le 13 jusqu’au 28, nous naviguâmes parmi les rochers qui bordent la Nouvelle-Calédonie. Le 23, après avoir reconnu son extrémité sud-est, nous nous trouvâmes au mi-