Aller au contenu

Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 26.djvu/35

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

et les yeux moins vifs et moins animés que plusieurs autres nations. Quelques-uns portent les cheveux longs ; mais en général ils les ont courts, et ils laissent seulement de chaque côté de la tête deux touffes relevées par un nœud. Ils arrangent de différentes manières leur barbe, qui est communément longue. Les uns la partagent et l’attachent en deux touffes au-dessous du menton, d’autres la tressent, ceux-ci la laissent flotter, et ceux-là la coupent à une certaine hauteur.

» Leur vêtement, le même qu’à Taïti, est composé également d’écorce d’arbre ; mais ils n’ont pas une aussi grande quantité d’étoffes, et elles ne sont pas aussi bonnes. La plupart des hommes seraient entièrement nus, sans le morra (comme on l’appelle à Taïti), c’est-à-dire sans une bande de toile qui passe autour de la ceinture, et tombe entre les jambes. Ce simple vêtement suffit au climat, et satisfait la modestie. Les femmes sont vêtues d’une pièce d’étoffe qui enveloppe leurs reins en forme de jupon, et descend au-dessous du milieu de la jambe ; un manteau flottant couvre leurs épaules. La principale parure de tête des hommes et leur premier ornement est une sorte de large diadème, artistement fait des fibres de la bourre de coco : ils placent au-devant une coquille de nacre de perle arrondie, et de la dimension d’une soucoupe : devant celle-ci, une seconde plus petite, d’un autre coquillage, dont les trous offrent diverses figures curieuses : au