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sée que les vents contraires venant de l’est y prévalaient souvent ; et ce qu’il y a de plus remarquable, quand les vents commencèrent à changer, nous observâmes à quatre différentes reprises, entre le 5 juin et le 5 juillet, qu’ils faisaient par degrés le tour du compas, mais toujours dans l’espace opposé au soleil.

» Aux environs de la Nouvelle-Zélande, les vents sont le plus souvent ouest, et soufflent pendant l’hiver avec fureur.

» Aux mois de novembre et décembre 1774, dans les mers qui sont entre la Nouvelle-Zélande et la Terre du Feu, il régnait un vent d’ouest du 42 au 54e. degré de latitude sud. Les autres navigateurs ont observé que les environs de la Terre du Feu sont très-orageux ; mais nous y avons trouvé une mer d’une tranquillité remarquable et un temps doux ; et quoique nous ayons essuyé un petit nombre de rafales, elles n’étaient pas plus violentes que celles que nous avions éprouvées auparavant dans d’autres mers.

Du règne végétal.

» La végétation varie considérablement dans les différens pays que nous avons visités, et, suivant la nature de chacune de ces terres, offre des objets nouveaux et singuliers : les îles basses entre les tropiques, c’est-à-dire, les rochers de corail à peine couverts de sable ; les îles de la Société, d’une hauteur considérable, entourées de plaines fertiles et enfermées dans des récifs