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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 27.djvu/121

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offre au botaniste très-peu de plantes spontanées ; mais ces terres charmantes ont le mérite particulier de joindre l’utile à l’agréable : beaucoup d’espèces sauvages de différens genres croissent parmi les cultivées, et offrent cet aimable désordre qu’on admire tant dans les jardins de l’Angleterre.

» Les îles plus occidentales, appelées Nouvelles-Hébrides, présentent une végétation très-différente : elles sont sans plaines et sans récifs ; elles ont des vallées, des collines, des pentes douces et de hautes montagnes ; elles sont fertiles, et presque entièrement couvertes de forêts, au milieu desquelles les plantations des naturels ne forment que de petits cantons isolés ; car le nombre des habitans est peu considérable pour l’étendue des terres. Les plantes spontanées occupant un plus grand espace, la variété des espèces y est aussi plus considérable que sur les îles situées plus à l’est.

» Le sol aride de la Nouvelle-Calédonie, qui diffère de toutes les autres îles du grand Océan, produit un grand nombre de plantes, dont la plupart forment des genres très-distincts de ceux qu’on connaissait avant notre expédition. Un récif de rochers de corail y entoure les côtes à une distance considérable, de la même manière qu’aux îles de la Société ; les plaines étroites situées le long du rivage y sont également les seuls cantons cultivés ; mais les naturels, malgré leur travail assidu, en tirent à peine ce qui est nécessaire à leur subsistance ;