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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 27.djvu/138

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nier siècle. Les disciples de Linné n’ont décrit que peu de ces plantes sur les lieux, leurs voyages ayant presque été bornés à celui de la Chine. Pendant ces expéditions ils allaient rarement à terre, et ils faisaient peu de séjour dans ces contrées dignes de l’attention d’un observateur curieux. On peut en conclure que l’Inde et les îles de cette partie du monde attendent un nouvel observateur exact, qui soit accompagné d’un fidèle dessinateur, accoutumé à faire des dessins d’histoire naturelle, afin de nous mieux montrer les trésors de ce vaste pays. Puisque l’empire de la Grande-Bretagne dans l’Inde est si étendu, si respecté, et que ses sujets sont si riches et si puissans, il est à désirer que quelques-uns d’entre eux s’y occupent de ces recherches et y étudient les différens objets relatifs aux sciences et aux arts.

» On pense généralement que les goémons ou varechs sont des indices certains de la proximité des terres. Il n’est pas nécessaire, pour rejeter cette assertion, de parler des immenses lits de goémon que l’on trouve constamment au milieu de l’Océan atlantique, puisque je puis citer le grand Océan qui, dans la zone tempérée, a au moins quinze cents lieues d’étendue depuis la Nouvelle-Zélande jusqu’en Amérique. Nous sommes bien sûrs que dans ce vaste espace il n’existe pas de terre, et cependant nous avons rencontré de temps en temps des monceaux de goémon nageant à la surface de la mer. Il est très-probable que quel-