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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 27.djvu/152

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tretenant le chien que pour le manger, cet animal n’est pas obligé de subir le joug de l’esclavage auquel il est forcé de se soumettre dans nos pays policés ; il reste couché, s’il lui plaît, toute la journée ; on lui jette des alimens à certaines heures, et on n’exige de lui aucun service. Il ne perd donc rien de son état de nature. Ses facultés sensitives sont probablement inférieures à celles du chien sauvage (ce qui peut être l’effet des alimens dont il se nourrit) ; il n’a point la sagacité et la perception vive de nos chiens. Les oiseaux sauvages ont très-peu de variétés. Deux espèces de pigeon, deux de perroquet, une de martin-pêcheur, et une ou deux de gobe-mouche, sont les seules que je connaisse dans les différentes îles ; et relativement à quelques autres, on ne sait pas encore si ce que nous réputons variétés ne sont pas, ou des espèces distinctes, ou seulement des sexes différens d’une même espèce. Ces détails demandent une longue suite d’observations qui ne peuvent pas se faire en courant. Les variétés dans les autres classes sont encore moins considérables.

» Nous avons déjà observé que la plupart des animaux du grand Océan sont des espèces nouvelles : les espèces déjà connues, que nous avons remarquées entre les tropiques se voient communément sur toute la partie maritime de la zone torride : celles de la zone tempérée, étant principalement aquatiques, se trouvent à ces latitudes dans chaque mer, ou bien ce