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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 27.djvu/160

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hourou est un des plus grands, et celui de Tittahah un des plus petits ; le premier avait équipé cent cinquante-neuf pirogues de guerre, et environ soixante-dix petits bâtimens destinés aux chefs, aux malades et aux blessés, et probablement aussi au transport des provisions ; le second district envoyait quarante-quatre pirogues de guerre, et vingt ou trente petites. Cette partie de Taïti, qu’on appelle T’Obréonou, et qui est la plus grande et la plus occidentale des deux péninsules, contient vingt-quatre cantons. Tierrebou, la plus petite péninsule ou l’orientale, en a dix-neuf : supposé que chaque district de T’Obréonou peut armer une quantité de pirogues de guerre, moyenne entre la plus grande et la plus petite de celles dont on vient de parler, cette quantité serait de cent. Pour faire un calcul plus modéré, supposons que chaque canton peut seulement envoyer cinquante pirogues de guerre et vingt-cinq petits navires de convoi, le nombre des pirogues de guerre de T’Obréonou sera de douze cents, et celui des petits bâtimens de six cents. Nous comptâmes cinquante hommes dans les grandes pirogues de guerre, en y comprenant les guerriers, les rameurs et ceux qui gouvernent, et environ trente sur les plus petites ; quelques-unes des pirogues de guerre exigeaient, à la vérité, cent-quarante-quatre rameurs, huit hommes pour gouverner, un pour commander les pagayeurs, et environ trente guerriers pour la plate-forme ;