Aller au contenu

Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 27.djvu/199

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

foras. Les côtes de ces îles sont habitées par une autre nation qui a le teint brun, des formes plus agréables, les cheveux longs et bouclés, et une langue différente, qui est un dialecte du malais. Les montagnes de l’intérieur de toutes les Philippines sont habitées par un peuple noirâtre, robuste, belliqueux, qui a les cheveux crépus, la taille haute, de l’embonpoint, et qui parle une langue différente de celle de ses voisins ; mais sur les bords de la mer habite une race infiniment plus blanche, qui a des cheveux longs, qui parle différens idiomes, et est connue sous des noms divers ; mais les Tagales, les Pampangos et les Bisayas, sont les principales tribus. Les montagnards sont probablement les plus anciens, et les autres sont de race malaise ; car ce peuple, avant l’arrivée des Européens dans ces mers, avait rempli toutes les îles des Indes orientales. La langue de ces tribus a également plusieurs rapports avec celle des Malais. L’île de Formose ou de Taï-ovan renferme aussi dans l’intérieur de ses montagnes une race d’hommes bruns, qui ont les cheveux crépus et la face large ; les Chinais occupent seulement les côtes du pays, surtout les cantons qui sont au nord. Les habitans de la Nouvelle-Guinée, de la Nouvelle-Bretagne et de la Nouvelle-Irlande, ont le teint noir : et, par les mœurs, les coutumes, le tempérament et les formes, ils ressemblent beaucoup aux insulaires de la Nouvelle-Calédonie, de Tanna et de Mallicolo, c’est-à-dire à la se-