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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 27.djvu/255

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les environs du Cap. Nous traversâmes la grande plaine qu’on trouve à l’est de la ville, et qui offre partout un sable blanc pareil à celui qu’on rencontre ordinairement sur les plages de la mer : elle ne produit que des bruyères et d’autres petites plantes de différentes espèces. À cinq heures nous dépassâmes une grosse ferme environnée de champs de blé et de vignobles assez considérables ; elle est située au delà de la plaine, presqu’au pied de quelques collines basses, où le sol commence à devenir meilleur. Entre six et sept heures nous arrivâmes à Stellenbosch, le meilleur des établissemens du pays après celui du Cap.

» Le village ne contient pas plus de trente maisons ; il est situé au pied de la chaîne des hautes montagnes, à plus de vingt milles à l’est de la ville du Cap. Les habitations sont propres : un ruisseau coule à peu de distance ; de gros chênes plantés par les premiers colons y donnent de l’ombre, et l’ensemble forme un joli paysage au milieu de ces déserts. On voit autour de la bourgade des vignes et des vergers qui semblent annoncer un sol très-fertile. L’air étant ici d’une sérénité extraordinaire, on doit peut-être attribuer au climat cette belle apparence.

» Je passai la journée du lendemain à chercher des plantes et des insectes dans le voisinage de Stellenbosch : mes soins furent mal récompensés. Peu de plantes se trouvaient en fleur dans cette saison, et les insectes étaient