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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 27.djvu/276

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foin pour son bétail. Le nombre des quadrupèdes qu’il se proposait de laisser sur les différentes îles du grand Océan se trouvait considérablement diminué. Deux jeunes taureaux, une des génisses, deux béliers, et plusieurs chèvres étaient morts tandis qu’il faisait la reconnaissance des côtes désolées dont on vient de parler.

« Lorsque l’on fut par 48° 16′ de latitude sud, et par 85° de longitude est, le temps, qui jusqu’alors avait été assez clair, devint très-brumeux, les vents passèrent de l’ouest au nord. On fit plus de cent lieues par ce temps sombre. Les éclaircis, qui laissaient voir le soleil, étaient rares et de peu de durée. Ces circonstances déterminèrent Cook le 7 janvier 1777, à mettre un canot à la mer, pour envoyer au capitaine Clerke un ordre qui fixait comme rendez-vous la baie de l’Aventure sur la côte de la terre Van-Diemen, dans le cas où les bâtimens seraient séparés avant d’arriver au méridien de cette terre. Mais, au milieu de ces brouillards épais, nous fûmes assez heureux, en tirant fréquemment des coups de canon, de toujours marcher de conserve, quoique nous nous vissions rarement.

» Le 19 un grain subit jeta à la mer le petit mât de hune de la Résolution, qui entraîna avec lui le mât du grand perroquet. Cet accident occasiona quelque délai, car il fallut passer la journée entière à enlever les débris et à remplacer le mât.