Aller au contenu

Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 27.djvu/295

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

meilleures que celles que nous avions pêchées dans la lagune. Nous prîmes aussi un petit nombre de soles et de carrelets, de petits mulets tachetés, et d’autres poissons, entre autres, ce qui nous surprit beaucoup, le petit poisson qui a une raie argentée sur le côté, et qui est appelé atherina hipsetus par Hasselquist.

» Les rochers offrent une quantité considérable de moules et d’autres coquillages ; des étoiles de mer, de petits lépas, et beaucoup d’éponges ; la mer en jette sur la côte une espèce qui est d’une texture très-délicate ; celle-ci n’est pas commune.

» Nous recueillîmes sur la grève une foule de jolies méduses, et d’autres mollusques.

» Les insectes, quoique peu nombreux, sont très-variés ; nous vîmes des sauterelles, des papillons et plusieurs espèces de petites teignes dont les couleurs étaient joliment bigarrées. Il y a des taons, plusieurs espèces d’araignées, et des scorpions, mais il sont rares. La famille la plus incommode, quoiqu’elle ne soit pas très-multipliée, est celle des mousquites. Je ne dois pas oublier une grosse fourmi noire, dont les morsures causent des douleurs presque insupportables ; heureusement ces douleurs se calment bientôt. La trompe venimeuse des mousquites produit aussi une douleur très-vive.

» Les naturels que nous rencontrâmes n’avaient point ce regard farouche ordinaire aux peuplades qui sont dans leur position ; ils paraissaient au contraire doux et gais, et ils