hommes, ainsi que les kangourous, semblent être venus du nord par terre. Si cette observation est juste, elle servira tout à la fois à montrer l’origine de la race qui habite la terre Van-Diemen, et décidera une autre question que le capitaine Cook et le capitaine Furneaux paraissent avoir déjà résolue ; il s’ensuivra que la Nouvelle-Hollande n’est pas coupée en petites îles par la mer, comme quelques écrivains l’ont imaginé[1].
» Je pense donc que tous les habitans de la Nouvelle-Hollande sont de la même race : ils ressemblent beaucoup aux insulaires de Tanna et de Mallicolo : et l’on peut supposer, non sans raison, qu’ils viennent originairement de la même contrée que les autres naturels du grand Océan ; car de dix mots, les seuls de leur langue que nous vînmes à bout de recueillir, celui qui exprime le froid diffère peu du terme qui a cette signification à la Nouvelle-Zélande et à Taïti : on dit mallarida à la terre Van-Diemen, makkaridé à la Nouvelle-Zélande, et ma’ridé à Taïti. Voici les autres mots du petit vocabulaire que nous avons fait à la terre Van-Diemen :
Quadné, | Une femme. |
Eve’raï, | L’œil. |
Mnidjé, | Le nez. |
Ka’my, | La dent, la bouche ou la langue. |
Lae’reuné, | Un petit oiseau indigène des bois du pays. |
Koy’ghi, | L’oreille. |
- ↑ Dampier semble être de cette opinion. Tome III, pages 104, 105.