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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 4.djvu/122

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CHAPITRE III.

Île de Ceylan.

Des îles Maldives, en remontant vers le nord et au delà du cap Comorin, on trouve l’île de Ceylan, située entre le 6e. et le 10e. degré de latitude nord. Les Portugais ont possédé autrefois une partie de ces côtes, d’où ils faisaient des incursions jusqu’à la capitale, qu’ils brûlèrent plus d’une fois, sans épargner le palais du roi ni les temples. Ils s’y étaient rendus si formidables, qu’ils avaient forcé le roi de leur payer un tribut annuel de trois éléphans, et d’acheter la paix à d’autres conditions humiliantes. Ce prince eut enfin recours aux Hollandais de Batavia qui, ayant joint leurs armes aux siennes, battirent les Portugais, et les chassèrent de tous les lieux où ils s’étaient fortifiés ; mais ce fut pour s’établir à leur place. Ils refusèrent après la guerre, surtout après s’être rendus maîtres de Colombo en 1655, d’abandonner une conquête dont ils se voyaient en possession ; et depuis ce temps-là ils ont apporté tous leurs soins à se fortifier sur les côtes. Leurs principaux établissemens sont Jafnapatan et l’île de Manaar au nord, Trinquemale et Batticalon à l’est, la ville de Pointe-de-Galle au sud ; et Colombo à l’ouest, sans parler de