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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 4.djvu/161

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comme la neige, qui ont la queue d’un pied de long et la tête noire, avec une touffe de plumes qui les couronne. D’autres, qui ne diffèrent qu’en couleur, sont rougeâtres comme une orange mûre, et couronnés d’une touffe noire. L’oiseau qu’on nomme carlo ne se pose jamais à terre, et se perche toujours sur les plus hauts arbres : il est aussi gros qu’un cygne, de couleur noire, a les jambes courtes, la tête d’une prodigieuse grosseur, le bec rond, avec du blanc des deux côtés de la tête, qui lui forme comme deux oreilles, et une crête blanche de la figure de celle d’un coq.

Un pays chaud, pluvieux et rempli d’étangs et de bois, ne saurait manquer de produire un grand nombre de serpens. Celui que les habitans nomment pimberah est de la grosseur d’un homme et d’une longueur proportionnée. C’est un boa qui ressemble à ceux que nous avons déjà décrits. Le noya est grisâtre, et n’a pas plus de quatre pieds de longueur ; il tient quelquefois la moitié de son corps élevée pendant deux ou trois heures, ouvrant sa gueule entière, au-dessus de laquelle on croit lui voir une paire de lunettes ; cependant il n’est pas nuisible, et par cette raison les Indiens lui donnent le nom de noya rodgherah, qui signifie serpent royal. Lorsqu’il rencontre le polonga, autre serpent qui est venimeux, ils commencent un combat qui ne finit que par la mort de l’un ou de l’autre. Le caroula, long d’environ deux pieds et fort venimeux,