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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 4.djvu/194

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server sous de grands toits n’empêchent pas que dans un climat si chaud il ne s’y fasse des ouvertures qui demandent une réparation continuelle. On ne les emploie guère que pour les grandes expéditions, telles qu’un siége, où l’on voit quelquefois des flottes indiennes de deux ou trois cents voiles. Les galiotes de Java ressemblent beaucoup à nos galères, excepté qu’elles ont une galerie à l’arrière, et que les esclaves ou les rameurs sont seuls dans le bas, bien enchaînés, et les soldats au-dessus d’eux sur un pont, pour combattre avec plus de liberté. Elles ont quatre pierriers à l’avant, et seulement deux mâts. Les pares ou les pirogues servent de garde-côtes contre les pirates et les autres accidens. Elles ont un pont, un grand mât et un mât d’artimon, six hommes à l’avant qui rament dans le besoin, et deux à l’arrière qui gouvernent ; car tous les bâtimens du pays, sans excepter les joncques, ont deux gouvernails, c’est-à-dire un de chaque côté. Les joncques ont un mât de beaupré, et quelquefois un mât de misaine, avec un grand mât et un mât d’artimon ; elles ont un pont courant devant et arrière, en forme de toit de maison, sous lequel on se met à couvert de la chaleur du soleil et de la pluie, sans autre chambre d’ailleurs que celle du capitaine et du maître. Le fond de cale est séparé en divers petits espaces où l’on place les marchandises ; et les cheminées sont entre ces espaces.

C’est à Java que se trouvent les poules de