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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 4.djvu/264

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paraît de la même nature : cependant l’observateur demeura incertain si c’est le véritable cassier, parce qu’il n’y trouva point de pulpe noire.

Il vit des figuiers sauvages moins gros que ceux de l’Amérique, et dont les figues ne croissent point à part sur les branches, mais viennent par bouquets de quarante ou cinquante, autour du corps de l’arbre et de ses grosses branches, depuis la racine jusqu’au sommet.

Entre quantité d’arbres qui peuvent servir à toutes sortes d’usages, on trouve à Timor le sandal, dont les plus hauts ressemblent beaucoup au pin. Ils ont la tige droite et unie ; mais ils ne sont pas fort épais. Le bois en est dur, pesant et rougeâtre, surtout vers le cœur. On voit ici trois ou quatre sortes de palmiers que Dampier n’avait vus dans aucun autre lieu. Les troncs de la première espèce ont sept ou huit pieds de circonférence, et jusqu’à quatre-vingt-dix de hauteur. Leurs branches croissent vers le sommet, comme celles du cocotier, et leur fruit ressemble aux cocos ; mais il est plus petit, de figure ovale, à peu près de la grosseur d’un œuf de cane. La coquille en est noire et dure avant sa maturité. Il est rempli d’une chair si dure, qu’on ne saurait le manger ; et comme il a un petit vide au milieu, on y trouve cette eau ou ce petit-lait qui fait rechercher les cocos.

Les fruits de Timor sont les mêmes que dans la plupart des autres contrées des Indes ; mais