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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 4.djvu/38

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séparé que par la rivière de Magnika. À l’est, il est baigné par la mer de l’Inde.

Sa situation est entre les 14e. et 25e. degrés de latitude méridionale. On lui donne environ quatre cent soixante-dix milles de longueur du nord au sud, et six cent cinquante de largeur de l’ouest à l’est. C’est une péninsule ; car, à l’exception d’un espace de quatre-vingt-dix milles, qui fait à peu près la distance de la rivière de Couama jusqu’à la source de celle de Magnika, il est continuellement environné d’eau.

L’empire du Monomotapa est divisé en vingt-cinq royaumes, dont il est assez inutile de rapporter les noms barbares.

Le plus grand état de ceux qui sont indépendans de l’empire, est Mangas, sur les bords de la rivière de Couama.

Les plus riches mines du royaume de Mangas sont celles de Massapa, qui portent le nom d’Ofour. On y a trouvé un lingot d’or de douze mille ducats, et un autre de quatre cent mille.

L’or s’y trouve non-seulement entre les pierres, mais encore sous l’écorce de certains arbres, jusqu’au sommet, c’est-à-dire jusqu’à l’endroit où le tronc commence à se diviser en branches. Les mines de Manchika et de Boutoua sont peu inférieures à celles d’Ofour. Le pays en a quantité d’autres, mais moins considérables. Il y a trois foires ou trois marchés, que les Portugais de Tête, château situé sur la rivière, de Couama, à cent vingt lieues de la mer,