Aller au contenu

Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 4.djvu/42

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de ce pays, comme celui de tous les empires d’Afrique, est peu connu, et le sera difficilement.

À l’est du continent de l’Afrique on rencontre d’abord, en partant de la pointe la plus orientale, l’île de Socotora, terre nue et stérile, et habitée par les Arabes. Elle est renommée par l’aloès que l’on y recueille ; c’est le meilleur que l’on connaisse.

À trois cents lieues au sud de Socotora s’étend une suite de petits archipels désignés jadis sous le nom général d’îles Amirantes, qui est actuellement restreint au groupe le plus occidental. Elles sont petites, bien pourvues d’eau douce, et abondantes en cocotiers. Le groupe le plus oriental a été nommé îles Seychelles, qui sont de même petites et basses. C’est dans l’une d’elles que croît l’espèce de palmier qui produit le fruit nommé coco des Maldives ou de mer, remarquable par sa forme qui présente l’image de deux cuisses, et fameux par les fables que l’on débitait sur son origine.

Une multitude d’îles peu connues et inhabitées sont éparses à l’est des Seychelles, et se prolongent dans cette direction jusqu’au méridien de Ceylan. Un assez grand nombre d’îlots et de récifs lient de même l’archipel des Seychelles à Madagascar, et cette île au continent d’Afrique par le moyen des îles Comores, qui sont au nombre de quatre, et dont il a été question plusieurs fois dans l’Histoire des Voyages. Anjouan, ou Johnana, l’une d’elles, a plusieurs rades commodes. Elle abonde en