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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 4.djvu/8

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En général, le terroir est riche et fertile aux environs du Cap. On commence à semer au mois de juillet, pour faire la moisson vers la fin de septembre.

Les vignes qui ont été apportées au Cap sont venues de Perse, de Madère, du midi de la France et des bords du Rhin. Il se passa quelque temps avant qu’on pût en élever assez pour former des vignobles ; mais ils y sont maintenant en si grand nombre, que chaque cabane a le sien. Les vignes souffrent beaucoup des sauterelles et des vers ; cependant elles rendent plus dès la troisième année que celles d’Europe à la cinquième. La vendange commence au mois de février, et continue pendant tout le cours de mars. Le vin du Cap est agréable et fort : avec le temps il devient moelleux. Celui que l’on récolte à Constance, vignoble situé au sud de la ville du Cap, est un des plus délicieux que l’on connaisse.

Les jardins du Cap produisent la plupart des plantes et des fruits de l’Europe ; les légumes y surpassent les nôtres par la grosseur et le goût. Un chou y pèse entre trente et quarante livres ; une patate entre six et dix livres : les melons y sont excellens ; tous les arbres fruitiers y prospèrent universellement par la méthode ordinaire de les semer ou de les planter. Le beau jardin de la compagnie, près de la ville du Cap, offre des oranges, des limons, des citrons, des amandes, des figues, des grenades, avec un nombre infini d’autres fruits apportés