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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 4.djvu/98

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promis au ciel que, si le cours de ses aventures le conduisait jamais en Espagne, il ferait le voyage de Saint-Jacques en Galice. Ses deux compagnons l’ayant quitté, il se rendit à Compostelle, dont il n’était éloigné que d’environ dix lieues. De là il prit le chemin de la Corogne, dans l’espérance d’y trouver l’occasion de retourner en France. Elle ne se présenta qu’à deux lieues de ce port, dans une petite rade où il s’embarqua sur une barque de la Rochelle, dont le maître, charmé du récit de ses aventures, lui accorda libéralement son passage. Il fut regardé avec admiration des principaux habitans de la Rochelle, et retenu quelques jours par leurs caresses ; mais, n’aspirant qu’à revoir Laval, sa chère patrie, il y arriva le 16 février 1611.


CHAPITRE II.

Îles Maldives.

Ces îles, qui portent, parmi leurs habitans, le nom de Malé-Raqué, et qui sont nommées Maldives, et leurs peuples, Dives, par les autres peuples de l’Inde, commencent à 8 degrés de latitude nord, et finissent à 4 degrés du sud, ce qui fait en longueur une étendue d’environ deux cents lieues, quoiqu’elles n’en aient que trente ou trente-cinq de largeur. Leur distance, de la terre ferme, c’est-à-dire