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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 6.djvu/125

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forme et de belle eau, avec trois autres diamans à table, deux nets, et l’autre qui a de petits points noirs. Chacun pèse cinquante-cinq à soixante ratis, et la poire soixante-deux et demi ; ensuite on lui montra un joyau de douze diamans, chaque pierre de quinze à seize ratis, et toutes roses. Celle du milieu est une rose en cœur, de belle eau, mais avec trois petites glaces ; et cette rose peut peser trente-cinq à quarante ratis. On lui fit voir un autre joyau de dix-sept diamans, moitié table, moitié rose, dont le plus grand ne pèse pas plus de sept ou huit ratis, à la réserve de celui du milieu, qui peut en peser seize. Toutes ces pierres sont de la première eau, nettes, de bonne forme, et les plus belles qui se puissent trouver.

Deux grandes perles en poire, l’une d’environ soixante-dix ratis, un peu plate des deux côtés, de belle eau et de bonne forme ; un bouton de perle de cinquante-cinq à soixante ratis, de bonne forme et de belle eau ; une perle ronde, belle en perfection, un peu plate d’un côté, et de cinquante-six ratis ; c’est un présent au grand-mogol, de Schah-Abas II, roi de Perse ; trois autres perles rondes, chacune de vingt-cinq à vingt-huit ratis, mais dont l’eau tire sur le jaune ; une perle de parfaite rondeur, pesant trente-six ratis et demi, d’une eau vive, blanche, et de la plus haute perfection ; c’était le seul joyau qu’Aureng-Zeb eût acheté par admiration pour sa beauté ; tout le reste lui venait en grande partie de Daracha, son frère