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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 6.djvu/280

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légers, peints et dorés par le dehors, enrichis alentour de franges d’or et de soie, et doublés d’écarlate, ou de satin à fleurs, ou de brocart.

Hors du grand carré s’offrent premièrement, des deux côtés de la grande entrée ou de la porte royale, deux jolies tentes, où l’on voit constamment quelques chevaux d’élite, sellés, richement harnachés et prêts à marcher au premier ordre. Des deux côtés de la même porte sont rangées les cinquante ou soixante petites pièces de campagne qui composent l’artillerie de l’étrier, et qui tirent toutes pour saluer l’empereur lorsqu’il entre dans sa tente ; au-devant de la porte même, on laisse toujours un espace vide, au fond duquel les timbales et les trompettes sont rassemblées dans une grande tente ; à peu de distance on en voit un autre, qui se nomme tchanki-kané, où les omhras font la garde à leur tour une fois chaque semaine, pendant vingt-quatre heures. Cependant la plupart font dresser dans le même lieu quelqu’une de leurs propres tentes pour se donner un logement plus commode.

Autour des trois autres côtés du grand carré, on voit toutes les tentes des officiers dans un ordre qui est toujours le même, autant que la disposition du lieu le permet ; elles ont leurs noms particuliers, qu’elles tirent de leurs différens usages : l’une est pour les armes de l’empereur, une autre pour les plus