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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 7.djvu/229

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pis par-dessus les nattes. La propreté régnait de toutes parts, mais sans magnificence. À Bancok, à Siam, à Louvo, où les Européens, les Chinois et les Maures ont bâti des maisons de briques, on logea les envoyés dans des maisons siamoises qui n’avaient pas été bâties pour eux. Ils virent néanmoins deux maisons de briques que le roi de Siam avait commencé à faire bâtir poux les ambassadeurs de France et de Portugal ; mais elles n’étaient pas achevées.

Les grands-officiers de la cour ont des maisons de menuiserie qu’on prendrait pour de grandes armoires, où ne logent que le maître, sa principale femme et leurs enfans. Chacune des autres femmes avec ses enfans, et chaque esclave avec sa famille, ont de petits logemens séparés, mais renfermés dans la même enceinte de bambou, qui composent autant de ménages différens. Un étage leur suffit, parce qu’ils ne sont pas gênés par l’espace, les Européens, les Chinois, et les Maures bâtissent des maisons de briques qu’on voit à côté de ces grands édifices, avec des appentis en forme de hangars couverts, qui arrêtent le soleil sans ôter l’air. D’autres ont des corps-de-logis doubles, qui reçoivent le jour l’un de l’autre, et qui se communiquent l’air avec moins de chaleur ; les chambres sont grandes et bien ornées ; celles du premier étage ont vue sur la salle basse, que son exhaussement devrait faire nommer salon, et qui est quel-